les « Vallons obscurs »
Le cœur des collines bordant le fleuve Var abrite des endroits insolites appelés les « Vallons obscurs ». Parmis les éléments remarquables du patrimoine naturel de la plaine du Var : ?Les vallons obscurs, liés au réseau hydrographique des conglomérats du Var, correspondant à des canyons à parois verticales ou surplombantes, de ravins creusés dans une roche particulière, le poudingue, et caractérisés par un microclimat spécifique. Ces vallons obscurs constituent des microcosmes originaux et complémentaires, abritant une faune et une flore exceptionnelles ; |
Les vallons obscurs forment un abri idéal pour la biodiversité. Les vallons obscurs comptent de nombreux habitats naturels d’intérêt communautaire et prioritaire. Ils abritent de nombreuses espèces végétales d’intérêt patrimonial et/ou protégées au niveau européen, national, régional ou local et en limite de leur aire de répartition, faisant également l’intérêt écologique du site des Vallons Obscurs.?? Plus de 900 espèces animales et végétales trouvent refuge en ces lieux. Au titre de la Directive « Habitats » Européenne, le site a été intégré au réseau des sites naturels le plus vaste du monde : Natura 2000. |
Zones protégées à proximité – ZNIEFF-930020165 (06145100) - L’Estéron (295 ha) – ZNIEFF-930020166 (06126100) - Vallons de Récastron, de Darboussan et de l'Ubac (118 ha) |
?Les vallons obscurs abritent des biotopes(déf.) remarquables. ?La faune et la flore y sont très atypiques. Confinés, humides, sombres et frais, ces sites sont uniques en France (d’importance européenne au titre de la Directive « Habitats ») par la rareté des espèces qu'ils contiennent et la particularité des milieux présents. |
Plusieurs espèces animales vivent dans ces vallons et notamment des chauves-souris dont dix espèces différentes ont pu être recensées.
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Le lézard ocellé se fait de plus en plus rare. ?Le plus grand lézard d'Europe protégé sur l'ensemble du territoire français, et considéré comme menacé d’extinction. |
Plan National d’Actions (PNA) en faveur du Lézard ocellé Timon lepidus (2012-2016) [Version soumise à la consultation] En savoir plus : Lézard ocellé (Timon Lepidus) PÉTITION. SAUVONS LE LÉZARD OCELLE DE LA VALLÉE DE L'ESTÉRON ! |
VulnérabilitéCe site comprend des milieux sensibles qu'il convient de protéger de la surfréquentation. Même si leur morphologie et leur accessibilité leur confèrent une certaine autoprotection naturelle, la proximité du tissu urbain et péri-urbain dense les rend particulièrement sensibles aux menaces suivantes : - Disparition de milieux ou d'espèces par comblement dû aux projets d’aménagement, aux activités agricoles ou plus fréquemment, à la méconnaissance des gens qui y déversent divers matériaux (déchets, encombrants, gravats). |
Risques naturelsPlusieurs risques sont présents au niveau des vallons dont :
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Documentation
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Réglementation et RecommandationsLa préservation de ce patrimoine naturel fragile implique quelques règles élémentaires à respecter :
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Pour le plaisir !Randonnée "secrète", tout près de Nice, dans un canyon au fond duquel serpente un petit ruisseau. Dépaysement et émerveillement garantis dans ce vallon au micro-climat semi-tropical et à la végétation luxuriante. Le vallon obscur du Donaréo |
Le Vallon Obscur : Mythe ou réalité ? « A quelque distance de notre campagne se trouve un endroit remarquable, appelé le Vallon Obscur, où nous avons passé hier quelques heures fort agréables. Cet endroit forme la terminaison d’une vallée parallèle à la nôtre, dont le dernier prolongement s’enfonce profondément dans la montagne ; les bords en deviennent plus élevés et plus abruptes. Assez large d’abord elle se rétrécit de plus en plus ; les grands rochers où elle est encaissée, se rapprochent par le sommet, et laissent passer à peine un peu de lumière du jour ; enfin un petit ruisseau coule mélancoliquement au fond de la crevasse, où règne la plus agréable fraîcheur. Les parois se rapprochent encore ; avec les mains étendues on peut se retenir de chaque côté, pour ne pas glisser sur les cailloux du ruisseau ; et l’on regarde avec étonnement, en levant la tête, les immenses touffes de fougère qui tapissent le mur perpendiculaire. Il y avait là des Scolopendres de 4 à 5 pieds, sortant du rocher comme de grandes langues vertes, dessinées de leurs rangées brunes de sporanges ; puis une belle espèce aux feuilles découpées en lanières minces, le Ptérès de Crête, qu’on a trouvée aussi en Suisse, aux bords du lac de Bellinzone, et d’autres formes plus connues, mais singulièrement développées et agrandies. Toute cette végétation bizarre était suspendue sur nos têtes, et dessinait ses contours capricieux sur la ligne bleue du ciel, qui perçait entre le sommet des rochers. » Revue suisse, Récits de voyageurs , tome XXIII, 1860 |
Date de dernière mise à jour : 27/12/2018